Utilisation du stimulant BeeStrong.

BeeVital (le laboratoire qui produit le VarroMed) propose un produit stimulant, le BeeStrong, à ajouter au sirop de nourrissement.

Après discussion avec Daniela Hölzle de BeeVital, voici les conseils d'utilisation. Le produit est sensible et perd de son efficacité s'il n'est pas bien conservé et consommé rapidement.

 

Lorsqu'un flacon de BeeStrong est ouvert, le conserver au réfrigérateur et l'utiliser rapidement.

Ce que dit BeeVital :

Le Beestrong renforce les colonies en fortifiant abeilles et larves et leur résistance aux maladies et rend le  couvain sain et compact. Prévient aussi de maladies du couvain. Dans sa composition en acides aminés, le BeeStrong est très proche de la gelée royale (ce qui explique pourquoi c'est un produit sensible et à conserver au frais après ouverture).

 

Quand utiliser le BeeStrong :

  • au printemps, avec le nourrissement spéculatif, pour accompagner la colonie dans son démarrage
  • à la fin de la saison (fin d'été) avec le nourrissement destiné à renforcer les abeilles d'hiver

 

Comment utiliser le BeeStrong :

  • compter 25 ml de BeeStrong par nourrissement. On peut aller jusqu'à 50 ml si la ruche a besoin d'être plus soutenue.
  • Diluer les 25 ml (ou les 50 ml) dans au minimum 1/4 de litre de sirop léger (rien d'autre que 50% eau, 50% sucre); vous pouvez diluer dans plus d'1/4 de litre de sirop léger, c'est à vous de voir la quantité de mélange que vous voulez mettre dans le nourrisseur. L'important est que les abeilles aient les 25 ml (ou les 50 ml) de BeeStrong.
  • nourrir une première fois (au jour J1)
  • nourrir une seconde fois deux semaines après (au jour J15)

 

 

 

 

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Dans la présentation il y a : Le quand ? Le comment ? Il faudrait peut-être poser aussi la question du Pourquoi ? Quelle utilité pour une apiculture de loisirs ? Pour moi, 10 ruches, aucun nourissement, aucune perte et c est reparti. Les apiculteurs sont aussi des consommateurs cibles et créer de nouveaux besoins c est la politique logique de toute bonne entreprise commerciale qui bien sûr ne veux que notre bien...dans les 2 sens du mot...

Les abeilles ont survécu à bien des choses survivront elles aux excès de sollicitude ?

BeeVital a envoyé à Asapistra des échantillons de BeeStrong, du fait de nos multiples échanges et collaboration au sujet de l'utilisation du VarroMed. Il a été proposé que les membres du Comité qui le souhaitaient prennent des échantillons pour les utiliser dans les ruchers dont ils s'occupent. Le billet ci-dessus précise les modalités d'utilisation du produit.

Comme le propose Michel, il serait intéressant que les personnes qui vont l'utiliser donnent leur avis sur les effets constatés. Et que ceux qui ne ne sont pas favorables puissent aussi donner leur point de vue.

Dominique

Exact , la réflexion doit précéder l’action .. une discussion a eu lieu au sujet de ses «  stimulants «  au sein du CA ..pas d’unanimité quand à leur usage , des nuances aussi .. à tous ceux qui veulent  se saisir du sujet  à vos plumes ( pardon clavier )

Mon commentaire vise simplement à remettre en perspective et pousser à s'interroger sur les pratiques mises en oeuvre. L'excès de sollicitude me semble être le pendant exact de l'agression. L'homme détruit avec des produits et des pratiques (monoculture destruction de la biodiversité) et ensuite souhaite aider la nature à survivre. Pour schématiser : les uns vendent du Roundup les autres du Beestrong, ce sont des alliés objectifs comme on disait à une autre époque. 

C'est là bien sûr un débat d'idées et non une remise en cause personnelle de quiconque.
 

En écho à l’intervention de Pascal, je pense qu’il faut tendre vers une apiculture de plus en plus naturelle et oublier les compléments alimentaires et autres fortifiants pour stimuler les colonies. Il faut également, à terme, ne plus utiliser les produits phytosanitaires dans les villes et les campagnes. Nous avons un modèle, je ne parle pas politique mais apiculture, Cuba. Les produits phytosanitaires n’ont plus été utilisés depuis l’effondrement de l’URSS au début des années 90. La conséquence a été, après une période difficile, de belles productions de miel et la capacité des abeilles à se défendre et à vivre avec le varroa.

Pour le moment, dans un environnement chimique, il faut protéger les abeilles des varroas avec des produits chimiques pour ne pas vivre l’effondrement de nos colonies. Il faut absolument sortir de ce cycle.

Commençons par oublier les compléments alimentaires, BeeStrong et autres.

Je suis plutôt pour ta proposition Dany , mais je suis aussi pour ne pas laisser les abeilles , en carences flagrantes soit de nourriture ( on le fait en majorité  à l’automne en nourrissant  , en hiver avec le candi ) et de pollen au printemps  ( pour éviter, soit les maladies au printemps , soit le cannibalisme .. j’ai deux ruches que j’ai visité avant hier qui l’on pratiqué..)  . Mais pour être raisonnable encore une fois  il faut observer et évaluer  et ne pas faire du systématique . Réduisons les intrants oui, 3X oui mais avec raison et discernement  .Quand à Cuba et le magnifique exemple de lutte contre le varroa , ton résumé est un peu rapide  ( il reprend des arguments de certains ) la réalité est un peu autre , je résume : les cubains ne sont pas resté les bras croisés regardant leurs colonies dépérire, ils ont utilisé par le biais des croisements génétiques  entre des abeilles sauvages  qui avaient résisté au varroa , et des melliferas importées  pour améliorer leur apiculture et petit à petit obtenir des abeilles quasiment résistante à varroa ( mais ils traitent quand même , avec de l’acide oxalique et acide formique de temps à autre) Leur très grande chance c’est d’avoir évité depuis les années 90 , les pesticides neonicotineïque et d’avoir une écosystème encore très bon sur leur île ( autre avantage). Je m'arrête là , il y a encore plein de choses à dire  on pourra en discuter  sur un autre «  fil »: informations , déformations et fake- News en apiculture  bien à toi 

Je voudrais ajouter quelques points qui vont dans le sens des remarques de Michel.

 

Déjà éviter d’être dans la caricature.

Je trouve que mettre sur le même plan les produits (chimiques) phytosanitaires et le produit dont nous parlons (le "BeeStrong"), revient pratiquement, dans un autre domaine sanitaire, à mettre dans le même panier les anti-biotiques et les vitamines ou les produits homéopathiques.

On ne parle pas de la même chose. D’un côté des molécules chimiques synthétisées dont les conséquences ne sont pas toujours maitrisées, de l’autre des produits constitués essentiellement d’ingrédients naturels, en général raisonnablement dosés.

On peut avoir nos opinions sur les modèles socio-économiques, elles nous éloignent de notre sujet qui est de prendre soin de nos abeilles.

 

Éviter de faire des raccourcis.

Il me semble que pratiquement personne ici ne contestera qu’il est nécessaire de sortir à terme d’une agriculture (au sens large) dépendante des produits chimiques du fait de leurs conséquences globales sur l’environnement.

 

A Cuba, pour ce que j’en ai compris (et je rejoins les remarques de Michel), il y a plusieurs facteurs distincts, qui ont pu concourir à une meilleure situation pour les abeilles :

  • une agriculture bio par nécessité, sans produits phytosanitaires, qui évite la destruction de ressources utiles et la mortalité des abeilles due à ces produits
  • le climat : plus il fait froid plus il y a de mortalité hivernale, colonies trop faibles, etc. A Cuba il y a du soleil, des fleurs pratiquement toute l’année avec des températures moyennes qui ne descendent pas en dessous de 19°C.
  • la race locale d’abeilles et le climat qui ont permis de limiter l'impact du varroa

En faisant des raccourcis on peut passer à côté de facteurs importants.

 

Respecter les différentes sensibilités et ne pas juger avec des arguments péremptoires.

Les motivations et les sensibilités des apiculteurs (de loisir) sont diverses et variées:

  • certains ne veulent pas récolter le miel pour le laisser exclusivement aux abeilles,
  • d’autres souhaitent bénéficier d’une production satisfaisante
  • certains vont préférer la ruche Warré, plus proche de l’état naturel des abeilles
  • d’autres utiliseront des ruches « rationalisées » (Langstroth, Dadant, etc.) visant à une certaine industrialisation de la production de miel
  • certains vont nourrir leurs essaims à quelques périodes, d’autres vont laisser faire la nature
  • etc.

La liste des différences, dans les détails, pour la conduite des ruches est bien longue. On ne parle pas ici des fondamentaux, mais d’éléments de second ordre. Aucune de ces différences n’est critiquable dans l’absolu, elles reposent sur des objectifs, des approches et des sensibilités diverses.

Ce sont des choix sur lesquels on peut avoir un avis personnel, avec des arguments pour ou contre, mais aucun droit à juger ou à rejeter les autres points de vue. 

 

Mettre des priorités.

Si on parle de priorités, le « BeeStrong » n'est certainement pas en haut de la pile des problèmes et ne mérite pas l'emballement constaté ici..

Sans lien avec le "BeeStrong" mais pour revenir à un sujet qui lui est un vrai problème : le varroa. En attendant le grand soir où toute l’agriculture sera devenue bio, et quand les abeilles seront capables de se débarrasser du varroa, essayer, par exemple, de se passer des molécules chimiques (comme l’amitraze) pour lutter contre le varroa a certainement plus d'importance et d'impact.

 

Laisser de la place pour les initiatives.

J’en reviens au « BeeStrong », le point de départ de cette discussion qui a fini par évoluer sur un tout autre terrain.

Le nourrissement est un sujet de discussion qui peut-être sans fin (là aussi, je rejoins la position modérée de Michel). Faut-il nourrir au printemps pour stimuler la ponte de la reine et renforcer la colonie? Faut-il nourrir en été pendant les périodes de disette pour éviter le pillage? Faut-il nourrir en automne pour favoriser l’éclosion des abeilles d’hiver? Et on peut y ajouter : faut-il  ajouter du « BeeStrong » comme complément intégré au nourrissement?

Si un apiculteur a des inquiétudes sur certains de ses essaims, pourquoi ne pourrait-il pas essayer telle ou telle chose, se faire sa propre idée sur les bénéfices réels et partager son expérience?

 

 

Dominique

 

Pour Cuba l’exclusivement bio c’est pas sur du tout , mais d’apres ce que j’ai compris , les produit «  phytosanitaires » cubains quand ils sont employés  sont d’anciennes molécules ( moins toxiques pour les insectes etc..) et en même temps de grandes surfaces sont encore indemnes de risques phytosanitaires ... ( encore pour combien de temps ...??)

Dominique, je suis 100% d’accord avec toi, chacun essaye telle ou telle chose et se fait sa propre idée. Il faut laisser de la place pour les initiatives.

Je partage avec toi les priorités, pouvoir se passer de molécules chimiques comme l’amitraze pour lutter contre le varroa.

Effectivement je donne un avis en écrivant « Commençons par oublier les compléments alimentaires, BeeStrong et autres » pour aller vers une apiculture plus naturelle. Je ne cherche pas à être consensuel, je ne veux pas faire de raccourci, je dis quelle est mon étoile, vivre dans un environnement moins pollué par l’industrie phytosanitaire et être moins consommateur. Un apport diversifié de pollen, du nectar et de l’eau font le bonheur des abeilles et elles nous le rendent bien.

Ceci dit, j’utilise également des compléments alimentaires. Je nourris les essaims en automne quand il n’y a pas assez de cadres de miel, je leur donne du candi quand je m’inquiète de la baisse du poids des ruches, je mets systématiquement un peu de sel dans l’abreuvoir et je mets du vinaigre de cidre dans le sirop 50/50 pour nourrir les essaims artificiels. J’en suis même arrivé à leur donner du kéfir de fruit dans l’abreuvoir suite à la lecture d’un article d’un vétérinaire. Sans oublier les lanières Apivar en automne et le VarroMed au printemps. Rien de révolutionnaire.

Est-ce l’énoncé de Cuba accolé à la phrase « Commençons par oublier les compléments alimentaires, BeeStrong et autres » qui te fait écrire « Ce sont des choix sur lesquels on peut avoir un avis personnel, avec des arguments pour ou contre, mais aucun droit à juger ou à rejeter les autres points de vue » ?

Je n’ai aucune légitimité à juger, je donne un avis personnel.

Dany,

tu peux être serein; il n'y a aucune remarque personnelle vis à vis de quiconque. D'ailleurs de quel droit le ferais-je?

J'ai seulement essayé, dans une action de "modération au niveau du site en tant que webmaster", de replacer les échanges dans une perspective de dialogue avant tout.

J'avais trouvé que des commentaires étaient un peu excessifs sur le fond et parfois sur la forme, ce qui n'est en général pas propice au dialogue, à l'échange d'idées et au respect de la pluralité des points de vues.

 

En dernier lieu, je rappelle ce qui est écrit, entre autres, dans la charte d'utilisation du site Internet  :

les publications de commentaires, d'appréciations relatives à des personnes, des produits, des services, des organisations, ou tout autre objet, ne doivent jamais être diffamatoires, doivent être exemptes de tout contenu injurieux ou haineux, et ne doivent en aucun cas constituer un dénigrement de produits ou services d'une personne morale,

On peut exprimer des points de vues, développer des arguments pour ou contre, dire ce que l'on fait ou ne fait pas et pourquoi, mais on doit éviter les jugements et les condamnations.

Dominique

 

Je suis en train de me dire que je n’aurais pas dû intervenir dans la conversation « Utilisation du stimulant BeeStrong ». Je n’ai jamais utilisé le BeeStrong et je n’ai aucun commentaire à faire sur son efficacité. Je suis hors sujet.

Mon intervention concerne un état d’esprit auquel je n’adhère pas. La plaquette publicitaire BeeStrong de BeeVital mentionne «  les abeilles mellifères subissent de plus en plus la pression due aux pesticides … cependant, des performances élevées sont attendues … une production importante de miel de qualité ».

Nous sommes dans la logique caricaturée par Pascal « les uns vendent du Roundup, les autres du Beestrong, ce sont des alliés objectifs ». J’aimerais changer de logiciel. Sortir du monde des pesticides pour ne plus avoir à utiliser des compléments alimentaires vitaminés et des traitements anti-varroas.

En attendant, je remercie BeeVital pour le VarroMed que j’utilise depuis un an et qui a permis à toutes mes colonies de survivre au varroa.