2019 première récolte de miel

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Bonjour,

J’ai proposé d’animer un échange sur nos pratiques apicoles du moment. Que faisons-nous en ce moment, poser des hausses et récolter du miel.

A la floraison des cerisiers fin mars, j’ai suivi le « principe de Bruno » et j’ai posé la 1ère hausse (A) le 30 mars. J’estimais que le temps était frisquet et j’ai posé une feuille de journal sur la grille à reine entre le corps et la hausse. Je ne sais pas si les abeilles ont apprécié les DNA mais le 6 avril, la feuille de journal a été rongée et enlevée à 100%. Les abeilles avaient rempli plus de 75% des cadres avec du miel non operculé et occupaient tous les cadres. J’ai posé une 2ème hausse. Dans cette 2ème hausse (B), j’ai mis des cadres construits et 2 cadres filés avec amorces de cire.

Le 26 avril, les cadres de la hausse (B) étaient construits. J’ai inversé les hausses. La hausse (B) a remplacé la hausse (A) sur le corps. J’applique une règle qui a été proposée dans mes lectures, ne poser une hausse qu’avec des cadres construits entre le corps et une deuxième hausse.

Et puis, les températures sont restées un long temps défavorables et les hausses se sont vidées de leur miel.

Dans la 2ème quinzaine de mai, le temps s’est amélioré et le 1er juin, j’ai fait une 1ère récolte modeste, 10 kg de miel mis en pots. La ruche qui a permis cette 1ère récolte n’est pas la ruche la plus forte. La reine est de 2017. J’y avais prélevé 2 cadres le 22 avril pour faire un essaim artificiel et la ruche n’est actuellement que sur 9 cadres Dadant.

Pour prélever les cadres de miel, la veille j’ai posé une nouvelle hausse (C) avec 2 cadres filés avec amorce de cire sur la hausse (B), j’ai placé un chasse-abeille puis j’ai posé la hausse (A) avec le miel operculé à 80%. Après l’extraction, la hausse (A) a été posée sur la ruche pour léchage et reconstruction des cadres qui ont soufferts dans l’extracteur. De bas en haut, corps, hausse (B), hausse (C) en construction, nourrisseur Nicot et hausse (A) en dernier.

Hier le 9 juin, j’ai jeté un œil dans les hausses. La hausse (B) au-dessus du corps était operculée à 90%. J’ai inversé les hausses en mettant la hausse (C) sur le corps et la hausse (B) operculée au-dessus. Il pleut aujourd’hui lundi et il pleuvra jusqu’à mercredi. Mercredi soir, je vais placer la hausse (A) qui a été nettoyée et réparée par les abeilles, en remplaçant 2 cadres construits par 2 cadres filés avec amorce de cire sur la hausse (C), je vais placer le chasse-abeille puis la hausse (B) qui sera extraite.

Pourquoi je raconte en long et en large, comment j’ai opéré ? Parce que je n’ai pas beaucoup d’expérience, que 36 méthodes sont proposées pour extraire le miel, simple superposition des hausses et récolte à la fin du printemps puis à la fin de l’été, prélèvement à fur et à mesure des cadres operculés et remplacés par des cadres construits vides, etc., etc.. J’ai dû mettre en place une méthode. Elle consiste à faire circuler 3 hausses sur le corps. Les abeilles ont toujours deux hausses au-dessus du nid à couvain. L’an passé quand les planètes étaient alignées, temps très favorable, bonnes colonies, butineuses très actives et mise en œuvre de la méthode ci-dessus, j’ai récolté et mis en pot sur mes 3 ruches de production 73 kg, 66 kg et 58 kg de miel. Sans oublier de dire qu’il n’a pas été nécessaire de les nourrir au sirop à l’automne car il y avait suffisamment de miel dans les hausses après la dernière récolte le 20 août. Pour faire descendre le miel, j’ai utilisé la méthode transmise par Pascal S., mettre le nourrisseur entre le corps et les hausses. Je reprends son explication « les abeilles considèrent l’espace au-dessus du nourrisseur comme ne faisant pas partie de la ruche et récupèrent le miel pour le stocker dans le corps ».

Et vous comment procédez-vous ?

Comme toi j’utilise le chasse abeille . La veille je pose une hausse vide ( cadre cirés ou gauffrés ) le chasse abeille côté couvain bien sûr , puis la hausse à récolter .,grosse modo 12-15h après ( le lendemain matin ) je retire la hausse à récolter  les quelques abeilles restantes sont soient soufflée , soit un coup de brosse .. je retire le chasse abeille et et voilà la hausse vide attends de se faire remplir de miel .. si le ciel et les abeilles le décident . Pour la fin de saison le truc de pascal est très bon , avec le nourrisseur nicot je retire un des cabochons  ça accélère la descente de miel qui reste dans hausse que je veux restituer aux abeilles ...

197 kg pour 3 ruches, il y a du record dans l'air !

qui dit mieux?

Hum, votre record, avant d'être inscrit dans le Guiness World Records -ce qui ne saurait tarder- mériterait peut-être deux ou trois précisons, à propos de la balance utilisée et éventuellement le format de la ruche et enfin si vous incluez ou non votre propre poids.

Le jury se réunit en séance extraordinaire   ad hoc pour statuer

Essaid

Et oui, 197 kg, comme je l’écrivais en 2018 les planètes étaient alignées. Lors de ma formation, il y a 4 ans, il a été dit qu’un apiculteur amateur pouvait espérer récolter 10 à 15 kg de miel par ruche. Bon, preuve à l’appui, nous amateurs, on peut mieux faire.

Pour contrebalancer la bonne fortune de 2018, j’ai récolté 0 kg de miel en 2017. En avril 2017, à partir de 2 essaims achetés en 2016 avec des reines de 2015, j’ai fait des essaims artificiels, les 3 essaims qui ont produit en 2018.

Le sujet n’est pas là. Comme je l’écrivais, le débutant se pose des questions, quand faut-il poser la 1ère hausse, quand faut-il poser la 2ème hausse, faut-il poser la 2ème hausse en-dessous ou au-dessus de la 1ère hausse, quand peut-on récolter le miel ?

Bruno a répondu à la 1ère question, il pose la 1ère hausse à la floraison des cerisiers. J’ai adopté cette pratique.

Quand faut-il poser la 2ème hausse ? Il y a des points de vue très différents. J’ai opté pour cette pratique : dès que la 1ère hausse est à moitié remplie, que la hausse est bien occupée par les abeilles, je pose la 2ème sans attendre que la 1ère hausse soit pleine et encore moins operculée.

Faut-il poser la 2ème hausse en-dessous ou au-dessus. Dans un premier temps, je pose la 2ème hausse au-dessus avec 2 à 3 cadres filés avec une amorce de cire. Dès que les cirières ont construit les 2 à 3 cadres, je pose la 2ème hausse sur le corps et la 1ère hausse au-dessus. La 1ère hausse qui était sur le nid à couvain, contient du miel et j’attends que les abeilles terminent l’operculation. Dès que la hausse est operculée à 80/90%, je récolte.

Comme Michel, j’utilise un chasse-abeilles. Je ne pose pas le chasse-abeilles sur la 1ère hausse mais je remplace la hausse que je vais extraire, celle en position 2, par une nouvelle hausse avec des cadres avec amorce de cire. Je place le chasse-abeilles et je pose la hausse à extraire en position 3. De cette façon, les abeilles qui vont descendre auront de la place et pourront s’affairer dans cette nouvelle hausse.

Pour terminer le cycle, après l’extraction, je pose le nourrisseur Nicot sur les 2 hausses et, au-dessus, la hausse qui vient d’être extraite. Dans cette hausse, les abeilles grappillent les résidus de miel et remettent les cadres de cire en état.

Ça demande beaucoup de manipulations. Comme mes ruches sont dans mon jardin, je jette un œil dans les 3 ruches de production tous les 6/7 jours, pour intervertir (ou non) les hausses et pour extraire le miel (ou non).

Ce qui est intéressant, c’est d’échanger pour trouver des méthodes de conduite des ruches qui marchent et d’avoir des abeilles « heureuses ». Le mot « heureuses » est très subjectif, c’est un autre sujet.

Pour terminer, à titre personnel, le mot « record » n’a aucun intérêt et crée un esprit de compétition que je préférerais remplacer par le mot partage. Les 197 kg de miel n’ont pas été pesés mais se sont traduits par 394 pots de 500g ou équivalent. En septembre 2018, j’ai rencontré une jeune collègue de l’association « Strasbourg 1869 » qui a des ruches à 100 mètres des miennes et qui, avec ses 2 ruches et demi, comme elle dit, une de ses ruches a essaimé, a fait une récolte similaire.

Une méthode fonctionne dans certaines conditions. L’an passé j’ai fait les 1ères récoltes le 3 mai, cette année la 1ère récolte a été faite le 1er juin. Mon mode de fonctionnement ne conviendra peut-être pas cette année. C’est pour ça qu’il est intéressant d’échanger sur des pratiques qui marchent et, également, sur celles qui ne marchent pas.

Pour le moment, personne ne raconte sa méthode de gestion des hausses et de récolte de miel. Je continue à raconter.

La 1ère hausse que j’ai extraite le 1er juin a permis la récolte, soyons précis, de 18 pots de 500g et de 2 pots de 250g. La 2ème extraction de la même ruche le 13 juin dont le miel est dans le maturateur aura une production équivalente.

Dans une autre ruche avec une reine de 2018, aucune extraction n’a été faite à ce jour. J’ai appliqué la même méthode, la hausse chargée de miel qui est posée sur le corps a été déplacée au-dessus d’une hausse qui vient d’être construite, en attente d’operculation et d’extraction. Ça ne se passe pas comme je l’attendais. Les abeilles ont rempli les 2 hausses de miel. Les 2 hausses sont lourdes. Aucun cadre n’est operculé ou très peu. Les cirières construisent des ponts entre les cadres et entre les cadres de la 1ère et la 2ème hausse. En soulevant la hausse du dessus, 3 à 4 cadres du dessous sont arrachés et se soulèvent.

Pour occuper les cirières et donner de l’espace de stockage, j’ai introduit une 3ème hausse avec 6 cadres construits et 2 cadres avec amorces de cire entre les deux hausses en place.

Malgré une gestion identique des hausses, des ruches de même type (Dadant) qui ont une exposition identique au soleil et des ressources mellifères identiques, les deux colonies n’ont pas le même comportement.

La visite des hausses est prévue dans 4 à 5 jours. Je vous soumettrai les constatations.

 

Les deux hausses chargées de miel non operculé mi-juin viennent d’être extraites. Je reviens à ma méthode et je fais tourner trois hausses au dessus-du corps des ruches Dadant. J’ai comparé la récolte 2019 et celle de 2018 à la date de la dernière extraction le 5 juillet 2019. En 2018, les abeilles avaient produits début juillet avec 3 ruches 132 kg soit 44 kg en moyenne par ruche. Cette année, les abeilles ont produit début juillet 79 kg avec 4 ruches soit 20 kg en moyenne par ruche.

Lors d’une discussion avec Bruno, il m’a demandé si je continuais à faire du miel d’égouttage et si on constatait une différence de goût.

En deux mots, le miel d’égouttage est produit en désoperculant les hausses et en laissant le miel s’écouler. Ce miel serait meilleur car il n’a pas été aéré et projeté en petites gouttelettes contre les parois de l’extracteur. Son goût serait plus intense.

Je lui ai répondu que certaines personnes le trouvaient meilleur mais qu’un grand nombre ne faisait pas la différence.

J’ai refait du miel d’égouttage, environ 1/3 d’une récolte. Je désopercule les cadres de hausse et je les pose 24 h dans l’extracteur sans le faire tourner. Je récolte le miel. Pour extraire la grande partie du miel qui n’a pas coulé, je fais tourner l’extracteur.

Bruno a suggéré de faire un sondage sur une population plus importante. Si vous êtes d’accord, je vous propose de goûter à l’aveugle deux pots de miel issu de la même hausse, l’un obtenu par égouttage, l’autre passé à l’extracteur avec deux questions, « Percevez-vous une différence de goût ? » et une deuxième en cas de réponse positive, « Lequel préférez-vous ?»

Collectivement, nous verrons s’il y a un intérêt à valoriser le travail des abeilles en modifiant nos méthodes d’extraction ou non.

L’appel à candidature est lancé aux testeurs. Je suis disponible à partir du 23 juillet à mon domicile ou à la distance d’un déplacement à vélo de 20 minutes ou lors d’une réunion.

Belle initiative ..  ton miel d’égouttage doit être bien liquide je suppose .. difficile avec un miel bien visqueux.  Attention cependant , mais je suppose aussi que tu as vérifié le taux d’humidite de ton miel avec le réfractomètre ..( pour moi pas au-dessus de 18% d’humidite ) 

Pas terrible cette année 2019, il y a moins de miel et le taux d'eau relevé lors des mises en pot se situe entre 17,7 et 18,5. Il ne faudra pas traîner pour le manger. L'an passé, le réfractomètre annonçait des chiffres compris entre 16,7 et 18. Je prends le relevé de la dernière hausse extraite le 23 août 2018. Miel d'égouttage 2,75 kg avec un relevé de 17,3% au réfractomètre lors de la mise en pot, miel passé à l'extracteur 6,75 kg avec un taux de 17,1% lors de la mise en pot. Bien que le miel était assez épais, en tout cas dans les normes, près de 30% du miel des alvéoles avait coulé en 18 heures.

Quelle belle précision , je passerai en août pour le test .. je te feraiis signe dès que je pourrais .A l’espe le tilleul est à 17,4% sur toute la récolte .. parfait .

Le miel d'égouttage et le miel passé à l'extracteur venant de la même hausse ont été mis en pots ce matin. Il y a 5 pots de 500 g de miel d'égouttage et 19 pots de miel passé à l'extracteur avec respectivement des chiffres de 17,3 et 17,2 relevés au réfractomètre.

Super, un premier testeur, Michel, s'est proposé. Si vous avez un réfractomètre à disposition, nous pourrons confirmer ou non le pourcentage d'eau du miel.

Je viens d’ouvrir les hausses pour vérifier les entrées de nectar. Sur chacune des 4 ruches Dadant, j’ai 2 hausses au-dessus du corps, le nourrisseur Nicot avec le trou à candi ouvert et au-dessus une 3ème hausse qui a été extraite fin juin ou début juillet. Premier constat, il y a beaucoup d’abeilles dans les 3 hausses et le nourrisseur. Deuxième constat, dans chaque ruche, il y a tout au plus 1 à 3 cadres de hausse avec du miel operculé et plus ou moins, plutôt moins, de nectar dans les autres cadres. Troisième constat, les hausses ne sont pas lourdes.

Quel est l’état de vos hausses à miel ?

Après la période de canicule, je viens de jeter un oeil dans les hausses de mes 4 ruches de production. Dans les hausses au-dessus du corps, il y a un peu de miel operculé, peut-être l'équivalent d'un cadre de hausse Dadant et il y a très peu de nectar. Dans la 2ème hausse, les cadres sont parfaitement nettoyés. Il n'y plus de nourriture. Les abeilles sont encore nombreuses. Les hausses sont de plus en plus légères.

Étiez-vous dans votre rucher? Dans quel état sont vos hausses?

 

 

J’attendais le passage d’Abdel pour faire un premier point sur le miel obtenu par égouttage et par extracteur. Abdel a vérifié avec son réfractomètre les deux miels qui viennent de la même hausse. Son réfractomètre indique un pourcentage d’eau inférieur à celui que j’ai relevé, 17,4% pour le miel d’égouttage et 17,2% pour le miel obtenu avec l’extracteur. La durée de maturation de 5 jours des deux miels est identique.

Il y a un point d’accord entre la dizaine de testeurs, le miel est différent.

Pour le miel obtenu par égouttage, j’ai noté :

Il reste plus longtemps en bouche et le goût est plus prononcé. Il est plus fort. Il est plus typé. Il est meilleur. Il est moins sucré. Il est moins parfumé. Il a un meilleur parfum. Il est plus onctueux. Il est plus liquide. Le goût passe vite.

Pour le miel obtenu par extracteur :

Il passe comme une lettre à la poste. Il est très sucré. Il est plus citronné. Ça sent la balsamine. Bon miel de fleur. C’est un miel de printemps, acacia, tilleul. Il est meilleur (car) plus épais. Il est plus long en bouche.

Une conclusion très provisoire, les appréciations sont contradictoires.

Une idée, il faudrait que nous suivions une formation pour éduquer notre œil, notre nez et notre bouche. Savez-vous si une telle formation existe ?

tous les ans est organisé une formation des dégustateurs de miel dans le cadre des concours de miel

Je pense que tu es à fond dans ce thème

Bruno

Oui , la confédération organise tous les ans un concours des miels d’Alsace et recherche et forme des dégustateurs .. la voie est toute ouverte pour toi  

Organisé cette année par la fédération du Haut Rhin pour l' Alsace

Merci Bruno, Michel et Denis pour vos informations. J’ai écrit à André Frieh, président de la fédération des Syndicats des apiculteurs du Haut-Rhin, pour me proposer comme apprenti dégustateur. Je n’ai pas de réponse et je pense que je n’aurai pas de réponse positive car il y a peu de miel à tester cette année.

Je fais un rapide point sur mes productions 2018 et 2019. A part la météo, le lieu de production, la race d’abeilles et la méthode sont inchangés. En 2018, avec 3 ruches, 132 hausses extraites, 197 kg (comptés en pots de miel) soit une moyenne de 65 kg par ruche. En 2019, avec 4 ruches, 56 hausses extraites, 78,5 kg, soit une moyenne de 19,5 kg par ruche. La production 2019 représente 30% de la production de l’an passé.

Et vous, sans donner les chiffres de production, quelle a été la baisse de production en pourcentage par rapport à 2018 ?

Année calamiteuse.

En 2018, nous avions récolté 23 kg de miel par ruche aux Floralies (Abeill'en Ville à Mundolsheim), et il restait, après récolte, 15 kg de réserves dans chaque ruche pour passer l'hiver.

En 2019, nous avons récolté entre 7 et 8 kg par ruche en moyenne. Ce qui fait 1/3 de la récolte de 2018.

Moyenne de 22 kg par ruche de production  réparties sur Strasbourg , Bouxwiller, weiterswiller et Erckartswiller. ( différents crus : fleurs , tilleuls , acacia, châtaignier , luzerne et Forêt ) . Je ne compte pas le miel ruches asapistra donné à Bruno et Pierre . Donc moins bien que l’annee dernière .. sans surprise  aucune . Mais il il me reste du miel à mettre sur les tartines et être généreux avec la famille , les amis amis et vendre quelques pots .En fait ce comptage m’interresse peu , par contre je suis curieux quand je constate que sur un même rucher , avec les mêmes reines (2018) , là même  sous espèce , le même type de ruche . Les mêmes soins, même développement   certaines font trois fois plus de miel que d’autres ..sans vouloir être productiviste absolu ( je l’exclus pour moi , le toujours plus ne m’interresse pas ) j’aime savoir ce qui pousse certaines abeilles à amasser plus .. et les réponses sont vraiment multiples à mon avis .. la génétique seule n’explique pas tout .. l’epigenetique semble par contre très intéressante à creuser ...

Dominique confirme ce que j’ai relevé à Koenigshoffen, les ruches de Mundolsheim n’ont produit qu’un 1/3 des récoltes de 2018. Espérons que les apiculteurs qui vivent de la production de miel s’en sortent mieux. Attendons les chiffres. J’ai noté sur le site FranceAgriMer que la production française en 2018 était estimée à 27700 tonnes, en 2017 à 19800 tonnes et en 2016 à 16000 tonnes. Une question, ce site est-il fiable car d’autres sites indiquent des tonnages totalement différents. L’UNAF, par exemple, indique des chiffres beaucoup plus bas.

Revenons à notre niveau. Pourquoi je m’interroge sur la production de miel ? Il y a beaucoup de facteurs qui influencent la production. Michel s’interroge sur la production différente de ruches d’un même rucher et sur l’épigénétique. J’ai cherché une définition sur Internet « ce sont des mécanismes ne modifiant pas le patrimoine génétique qui pourraient expliquer comment l'environnement induit des changements stables de caractères éventuellement héritables sur plusieurs générations ». Sujet difficile. Pour ma part, apiculteur sédentaire, la quantité de miel produite est un indicateur des pesticides et de la diversité florale de l’environnement du rucher. Constater qu’un collègue de Mundolsheim a une diminution similaire de la production, me permet d’exclure une modification de l’environnement, pesticides et diversité florale.