Guide des plantes mellifères. Ministère Agriculture. Juin 2017.

Un document intéressant à consulter et à exploiter.

On y trouve: 

  • Arbres
  • Arbustes, arbrisseaux, lianes
  • Annuelles, bisannuelles, vivaces
  • Bulbes 

 


Extraits du document.

Les abeilles se nourrissent essentiellement du nectar et du pollen des fleurs, leur survie dépend en grande partie de la disponibilité de ces ressources dans leur environnement. Les insectes pollinisateurs ont besoin pour leur équilibre alimentaire de butiner une grande diversité d’espèces florales agricoles, horticoles

L’uniformisation des paysages et l’artificialisation des territoires ont contribué à une réduction des ressources disponibles dans le temps et l’espace.

Le maintien et le renforcement de la diversité floristique (arbres, arbustes, plantes annuelles...) sont essentiels à la santé des abeilles et des autres pollinisateurs.

 

Protéger et développer les espaces attractifs.

La protection et le développement de surfaces fleuries, avec des espèces attractives pour les abeilles, sur des espaces tels que les surfaces agricoles (cultures, bandes enherbées, jachères), les jardins particuliers et publics, les abords des voies de circulation, les surfaces gérées par les collectivités, les zones industrielles et commerciales, ..., sont autant de réponses à l’amélioration des conditions de vie des abeilles et des pollinisateurs.

Pour rendre ces espaces attractifs, il est recommandé d’utiliser des espèces végétales adaptées, nectarifères et pollinifères. C’est pour cette raison qu’a été élaborée la Liste de plantes attractives pour les abeilles - Plantes nectarifères et pollinifères à semer et à planter, un outil à destination de ceux qui souhaitent participer à la protection des abeilles et des pollinisateurs.

 

Nectar et pollen

Le nectar est un liquide sucré généralement sécrété par les nectaires, le plus souvent situés au niveau de la fleur. Le pollen se présente sous forme de petits grains intervenant dans la reproduction sexuée des végétaux. Leurs productions sont issues de phénomènes complexes, dépendant de la plante elle-même et de facteurs environnementaux.

La production de nectar est ainsi fonction de l’espèce, du positionnement de la fleur sur la plante, de la durée de floraison, de l’âge du végétal, de facteurs génétiques... La taille ou la texture des grains de pollen entraînent des stratégies de collecte différentes par les abeilles.

Des facteurs climatiques tels que la pluviométrie, la température, l’ensoleillement, le vent influent sur la production de nectar et de pollen ainsi que sur leur récolte par les pollinisateurs.

Pour les espèces cultivées, la période de semis influence la période de floraison et par conséquent la disponibilité de la ressource pour les insectes pollinisateurs. Certaines variétés ou cultivars sont susceptibles de présenter des caractéristiques d’attractivité et d’offre en nectar et pollen différentes de l’espèce type. De nombreuses données scientifiques restent encore à acquérir dans ce domaine.

 

Méthodologie

 

La flore métropolitaine est estimée à plus d’un millier d’espèces mellifères.

Cette liste réduite à 200 végétaux a ainsi vocation à être un outil d’aide au choix des espèces à implanter, à partir de plusieurs critères tels que le type de plante ou la période de floraison, mais aussi leur disponibilité dans les circuits classiques de distribution et chez les horticulteurs et pépiniéristes de France métropolitaine.

Elle a été élaborée sur une évaluation du caractère nectarifère et pollinifère de chaque espèce, fondée sur des ressources bibliographiques et des dires d’experts. Elle recense des végétaux répondant à la diversité des utilisateurs potentiels : espèces agricoles, cultures potagères et fruitières, plantes ornementales... Elle inclut également certaines espèces réputées moins mellifères, mais présentant l’intérêt de répondre aux besoins des insectes pollinisateurs durant les périodes de disette ou de forts besoins alimentaires.

A l’inverse, des espèces susceptibles de présenter un intérêt n’ont pas été intégrées : celles liées à la production de propolis, en raison de la faible disponibilité de méthodes de quantification, et celles liées à la production de miellat.

Pour chaque espèce listée, un indice de confiance sur l’estimation de la production de nectar et/ou de pollen a été calculé à partir du nombre de sources bibliographiques et des retours de dires d’experts recensés.

Cette liste répond en partie aux actions développées dans le cadre du plan de développement durable de l’apiculture et du plan de développement de l’agroforesterie.

Conçue comme un outil évolutif pour les utilisateurs, les gestionnaires et les aménageurs d’espaces ruraux, urbains, agricoles, industriels ou de transport, cette liste reprend les espèces les plus communes et cultivées en France et n’a ni prétention à être exhaustive ni vocation à être fermée.

 

 

Fichiers: 
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Commentaires

Suite à mon précédent billet Un exemple de recherche participative pour suivre l’expansion de la « Giant resin bee » en France, j'ai recherché la présence de la Sophora du Japon (Sophora japonica) ou arbre à miel dans ce guide. Cette essence est bien présente.  A priori celle-ci n'est pas considérer comme envahissante (comme la renouée du Japon par exemple), je m'étonne toutefois de retrouver dans un guide édité par l'administration française une espèce non autochtone.