Notre reporter a suivi l’abeille Melipona

Bruno (Bouton-Hugues) a profité de son voyage au Mexique pour aller à la rencontre de l'abeille Melipona.


Les civilisations précolombiennes depuis des temps immémoriaux, notamment les mayas, pratiquent encore de nos jours l’apiculture. Les premiers écrits concernant l’élevage des abeilles Melipona par les mayas remontent au XVIe siècle par le témoignage des premiers colons. Ces abeilles sont dépourvues d’aiguillons et ne piquent donc pas.

L’abeille Melipona dans les cultures préhispaniques :

Les abeilles, notamment les Meliponas, étaient vénérées par les Mayas dans la péninsule du Yucatan à travers la représentation de Ah Mucan Cab, le dieu du miel. Les peuples précolombiens du sud du Mexique pensaient que les dieux leur avaient confiés les abeilles afin de fabriquer le « balche », boisson permettant de rentrer en communication avec les dieux. Les Mayas utilisent toujours le miel dans la cuisine et dans la médecine.

Habitat naturel des abeilles Meliponas :

Traditionnellement, les Meliponas nichent par colonies dans des troncs sec ou des branches d’arbres creux. Les Mayas récoltent le miel directement dans la jungle, ou élèvent eux-mêmes quelques colonies. A la différence des abeilles Européennes qui emmagasine le miel dans des alvéoles, les Melipona le stocke dans des cylindres de forme irrégulière fait de cérumen (un mélange de cire et de propolis). L’ensemble de la colonie forme une pyramide

La vie de la ruche :

En Europe, il n’y a qu’une reine par colonie. Différentes cellules royales peuvent donner naissance à une reine. La première qui éclot doit alors tuer les autres larves ou défier les autres prétendantes. Elle ne se nourrie que de gelée royale. Pour les Meliponas, c’est un peu diffèrent. Il y a plusieurs princesses dans la ruche qui peuvent prendre la place de la reine si celle si vient a disparaitre. Par exemple, il est possible de créer une nouvelle colonie en prélevant une partie d’une colonie existante. A ce moment là, une des princesses officiera le rôle de reine dans la nouvelle colonie. Dans les deux cas, la reine est très importante car elle va passer sa vie à pondre, activité qui lui est exclusivement réservé.

La récolte du miel de Melipona se fait de trois différentes manières :

La plus primitive consisté a agrandir l’entrée de la colonie et a extraire le miel. Cette opération grossière mettait généralement un terme a la vie de la colonie. Elle n’est plus que très peu pratiquée aujourd’hui.
Une façon plus douce de récolter le miel consiste à repérer les colonies dans les branches creuses et à couper cette branche. Les extrémités sont alors bouchées. Le miel peut alors être récoltés en préservant le couvain et les abeilles.
La manière la plus scientifique pour récolter le miel se fait aujourd’hui à la seringue. Cela permet de conserver l’intégralité de la colonie sans l’affaiblir. Ce travail minutieux explique en partie le prix du miel de Melipona : plus de cent euros le kilo.

En 2013, se rendant compte de la méconnaissance de ces abeilles et de leurs périls, Stéphane Palmieri a créé la Fondation Melipona Maya. Vous pourrez en savoir un peu plus en vous rendant à Tulum ou sur le site de la Fondation Melipona Maya.

 

 


 

Pour en apprendre encore plus sur ces abeilles, vous pouvez consulter le document suivant (encore merci à Bruno pour ces informations) :

LES MÉLIPONES ET LEUR ÉLEVAGE: Melipona - Trigona - Lestremelitta

Au sommaire de cette étude :

  • INTRODUCTION.
  • SYSTEMATIQUE- DISTRIBUTION.
  • LES ABEILLES SANS AIGUILLON.
    • Le nid .
    • Le déterminisme des castes - L’essaimage.
    • Les activités à l’intérieur de la colonie.
      • la division du travail.
      • les communications entre individus.
    • A l’extérieur.
      • La vision et le butinage.
      • Les ennemis des Méliponides et les moyens de défense.
  • L’ÉLEVAGE DES MELIPONIDES.
    • Domestication des Méliponides.
    • La cire et ses utilisations.
    • Le miel et ses utilisations.
  • CONCLUSIONS.
  • BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.

 

 

Commentaires

Superbe, merci de nous avoir partagé ce reportage

Un grand merci à Bruno pour ce très beau reportage , !!!

Je ne connaissais que de nom, ma fille est au Mexique et dans le Yucatan et m'avait justement parlé de ce lien Maya et cette espèce d'abeille.

un grand merci Bruno pour ce partage et cette belle découverte.

Des abeilles d'un tout autre genre, admirative.....

Bonjour je viens de trouver cet article de Philippe Leroy dans le dernier Abeilles de France d'avril 2020

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