Les nouvelles d'Asapistra. 3 ème trimestre 2020.

Chers amis d’Asapistra,

un été chaud et sec, avec des épisodes de canicule. Un mois de septembre qui a battu tous les records de température. Un déficit pluviométrique important. Tout ceci n'est pas un contexte favorable pour les plantes. On a pu observer des feuilles qui sèchent, des arbres qui meurent. Sans aller jusqu'à ces extrêmes, la végétation a souffert de ces conditions climatiques, réduisant les floraisons et la production de nectar que les abeilles récoltent pour faire leur miel.

La vie des abeilles

Après un printemps exceptionnel du fait de la météo (et pas du confinement pour les abeilles) qui a donné une récolte de printemps également exceptionnelle, l'été a été chaud et sec. Avec des épisodes de canicule et des températures bien au-delà des moyennes habituelles en septembre. Le déficit en pluie a conduit à une diminution des floraisons et de la production de nectar. Dans certains cas, les abeilles se sont retrouvées dans une situation de disette (plus assez de ressources mellifères disponibles sur leur territoire), conduisant à de l'agressivité, à du pillage des ruches faibles par les ruches les plus fortes.

La vie des apiculteurs

L'été est aussi une période de transhumance, en particulier pour la récolte du "miel de sapin", et un certain nombre de ruches a fait un séjour à la montagne.

Après la récolte d'été, traitement contre le parasite varroa, dès que possible, pour limiter son développement alors que la population d'abeilles dans la ruche commence à diminuer.
Avec un mois de septembre beau et chaud, la reine est tentée de pondre plus que d’habitude à cette époque. C’est une aubaine pour le varroa qui va continuer à se multiplier dans une couvain abondant. L’apiculteur devra surveiller le taux de parasites dans la ruche et éventuellement intervenir pour le réduire.
Entre mi-septembre et mi-octobre, c'est la préparation des ruches pour l’hivernage. S'assurer que les essaims sont suffisamment "forts" (avec beaucoup d'abeilles). Les ruches faibles sont alors "regroupées" avec des ruches fortes. S'assurer qu'elles ont suffisamment de ressources (miel) pour passer l'hiver; si ce n'est pas le cas il est nécessaire de les nourrir avec du sirop afin qu'elles constituent des réserves supplémentaires de miel.

La vie de l’association

Les activités avec nos partenaires (Abeill'en Ville, Ruchers Associatifs) ont pu reprendre, mais dans les limites imposées par les consignes sanitaires liées à la Covid-19. Des extractions de miel avec un public restreint, des visites de rucher, des animations ont pu néanmoins être organisées.

Nous avons étendu nos partenariats avec, en particulier, l'ouverture d'un rucher associatif - rucher école à l’IUT d’Illkirch

Les travaux pratiques pour les stagiaires qui suivent notre cursus de "formation à l'apiculture de loisir" se sont déroulés normalement : extraction de miel, traitements anti-varroa, préparation de l’hivernage. Il leur restera à participer au traitement anti-varroa d'hiver, à la fin de l'année, pour terminer leur formation pratique.

A l'occasion de la première de la projection du film Honeyland au cinéma Star, Asapistra a organisé une projection-débat autour de ce film qui a été suivie par un public nombreux et intéressé.

Les abeilles VSH qui résistent au parasite varroa. Après les travaux de printemps (sélection d'abeilles, insémination artificielle des reines, élevage des essaims), le comportement vis à vis du varroa des abeilles sélectionnées/élevées,  leur capacité à se défendre et à l'éliminer ont été mesurées. Des résultats encourageants qu'il faudra confirmer en 2021.

Les activités de l'association sont presque revenues à un niveau normal ce trimestre. En septembre, nous avons même repris les réunions du Conseil d'Administration "en présentiel", selon l'expression consacrée.

Prenez soi de vous.
 
Bien cordialement