Un plan national d’actions « France, terre de pollinisateurs »

Le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a lancé en mai 2015, un plan national d’actions, "France, terre de pollinisateurs", qui vise à enrayer la perte d’espèces de pollinisateurs et à susciter la mobilisation des acteurs. Ces pollinisateurs rendent des services estimés à 1,5 milliard d’euros par an en France.

Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie:  France, terre de pollinisateurs

​Pour télécharger les documents:

 

 


Un certain nombre d'actions vont être encouragées au niveau de l'agriculture, des collectivités, des particuliers; entre autres parmi les 20 actions définies dans le plan:

  • réduction de l'usage des pesticides; la France, tous secteurs confondus, est le premier utilisateur, en masse et à l’hectare, de pesticides en Europe et le quatrième dans le monde (plus de 78 600 tonnes vendues en 2008)
  • fauchage tardif, jachères fleuries
  • poursuite de la démarche Terre saine, communes sans pesticides mise en place par le MEDDE le 22 mai 2014. Plus de 4 000 communes sont déjà engagées dans des stratégies zéro pesticide. Pour anticiper l’interdiction des pesticides au 1er janvier 2017 pour les collectivités, comme prévu dans la loi de transition énergétique, les territoires à énergie positive appliqueront la démarche Terre saine. Par ailleurs, ils installeront des ruchers municipaux et des gîtes à abeilles.

 

 

Pollinisateurs sauvages et abeille domestique:

Les abeilles domestiques contribuent à la pollinisation. Elles bénéficieront également des différentes actions du plan proposé. Mais, lorsqu’elles sont trop nombreuses, les abeilles domestiques peuvent entrer en compétition avec les pollinisateurs sauvages pour les ressources alimentaires limitées, notamment en ville. En 2000, une étude a démontré que pour garantir l’équilibre, il ne fallait pas installer plus de 3,1 ruches par km2.

 


Informations extraites du plan "France, terre de pollinisateurs".

La pollinisation est vitale

Le déclin des abeilles et autres insectes pollinisateurs sauvages ( Hyménoptères : abeilles, bourdons, guêpes … ; Diptères : syrphes, mouches … ; Lépidoptères : papillons ; Coléoptères : scarabées, coccinelles …) est incontestable. Même si la chute des effectifs est plus ou moins marquée selon les espèces.

Les causes du dépérissement des insectes pollinisateurs sauvages sont multiples, et insuffisamment expliquées aujourd’hui. Mais, l’homme, en dégradant leurs habitats et en détruisant les espèces de plantes à fleurs qui constituent leurs ressources alimentaires, pourrait en être largement responsable.

Ces insectes rendent pourtant un service écologique inestimable à la reproduction d’une grande partie des plantes à fleurs sauvages ou cultivées : environ 70% des plantes à fleurs sauvages et cultivées en France métropolitaine et 80% des cultures dans le monde (soit 35% du tonnage que nous mangeons) dépendent fortement de la pollinisation par ces insectes.

On estime que la pollinisation représente une valeur économique d’1,5 milliard d’euros par an en France.

 

Un plan pour connaître, diffuser les bonnes pratiques et mobiliser les acteurs

Aussi, ce plan propose-t-il une vingtaine d’actions visant à mieux connaître les insectes pollinisateurs et la pollinisation, et également à promouvoir de bonnes pratiques dans tous les espaces fleuris et dans tous les secteurs concernés, notamment les territoires ruraux et forestiers, les espaces protégés (parcs naturels régionaux) et même les territoires urbains.

L’appropriation de ces bonnes pratiques, leur mise en œuvre favorisée par des actions de communication et de sensibilisation des gestionnaires d’espaces, mais aussi du simple particulier, sont une condition de réussite de ce plan.

 

Abeilles en ville : un exemple de mobilisation

La diffusion du guide issu du programme européen Urbanbees (les abeilles en ville), que le Ministère de l’Ecologie a co-financé, est un des exemples de mobilisation, voulu dans plan d’actions pour la protection des insectes pollinisateurs.

Il est l’aboutissement d’un remarquable travail qui s’est déroulé de janvier 2010 à mars 2015, dans lequel la Région Rhône Alpes et la métropole du Grand Lyon se sontactivement engagées avec l’INRA, l’Institut national de la recherche agronomique, et l’association Arthropologia.