Explication à la perte de ruche par Varroa : plein de réserve mais plus d'abeilles

Souvent le constat est le même lors de perte de ruche en hiver : la ruche possède encore plein de réserve mais il n'y a plus d'abeilles (ou une poignée moribonde).

Voici l'explication lue dans la 'Santé de l'Abeille'

La différence de durée de vie entre les abeilles d’été et d’hiver est lié à la vitellogénine, une protéine synthétisée au niveau du corps gras et liée à la durée de vie des abeilles. L’espérance de vie des ouvrières infestées par varroa diminue dangereusement. Le taux de vitellogénine est plus faible quand le stade nymphal a subi le parasitisme du varroa. La réduction de l’espérance de vie des abeilles peut être l’un des facteurs explicatifs de la mortalité des colonies. En effet les ouvrières ayant une durée de vie écourtée, la population de la colonie diminue. Il s’ensuit une mauvaise régulation de la température : une grappe anormalement réduite aura des pertes thermiques plus importantes. Au-dessous d’un nombre critique d’abeilles, la colonie ne peut plus réguler sa température et meurt malgré les réserves. Ce seuil a été mesuré entre 5000 et 8000 abeilles selon les conditions climatiques. De plus les abeilles qui sont affaiblies par le parasitisme n’ont pas de bonnes capacités thermiques.

Par ailleurs des expériences de durée de vol et de capacité de retour au nid des butineuses parasitées semble montrer une plus grande probabilité de se perdre et de ne pas retourner à la ruche. Ce phénomène conduit à un état d’affaiblissement des colonies aggravé par varroa et aggravant le varroose.

Varroa a aussi un effet délétère sur l’immunité de l’abeille : réduction du corps gras (siège de l’immunité chez les abeilles), diminution de l’expression des peptides antimicrobiens

CQFD

Bruno

 

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