DNA : Signature de la convention Abeill'en ville Eschau-Asapistra

La convention a été signée pour une durée de trois ans renouvelables. Trois ruches seront installées au printemps prochain dans les espaces verts du cimetière d’Eschau pour produire, en toute tranquillité, du bon miel escovien.

« Le rôle des abeilles est vital pour les humains, mais je ne suis pas sûre que chacun prenne réellement la mesure des conséquences que pourrait avoir la disparition des abeilles sur notre quotidien », assure Monique Eychenne.

Comme le souligne l’Asapistra dans l’une de ses brochures, plus de 80 % de notre environnement végétal est en effet fécondé par les abeilles, qui jouent un rôle prépondérant de pollinisateurs, et près de 40 % de notre alimentation dépend exclusivement de l’action fécondatrice des abeilles. Sans elles, notre régime alimentaire deviendrait très monotone. Dans la pire des hypothèses, en dehors des céréales et du riz, il ne resterait plus grand-chose pour ravir nos papilles, sans oublier que nous n’aurions plus de miel…

Un label pour le jardinage au naturel

Le constat fera sourire les sceptiques, qui sont d’ailleurs souvent les mêmes que ceux qui nient les conséquences du réchauffement climatique. Et pourtant, les faits sont têtus. Confrontées à l’emploi massif d’insecticides, d’herbicides et autres fongicides, les abeilles meurent. Plus de 14 milliards d’entre elles ont péri en France depuis 1997 et quelque 35 000 ruches disparaissent chaque année. « C’est pour cela que nous allons mettre en place à Eschau un label prenant en considération le jardinage au naturel, sans produits chimiques », insiste l’adjointe à l’environnement.

Conférences et ateliers sont programmés

« Pour que les jardiniers adhèrent, des conférences et des ateliers seront organisés tout au long de l’année », précise en outre Monique Eychenne. Pour mémoire, l’Assemblée nationale a adopté le 22 juillet dernier la loi de transition énergétique pour la croissance verte, qui interdit l’utilisation de produits phytosanitaires par les particuliers à partir de 2019.

Plusieurs ateliers seront animés par Bruno Rinaldi, apiculteur amateur confirmé. Il sera également référent auprès de l’association Asapistra et s’occupera de l’entretien des ruches et de la récolte du miel. « Nous installerons les ruches dès que le cerisier qui trône dans mon jardin sera en fleurs. C’est mon baromètre ! », précise-t-il. « En fonction des conditions météorologiques, nous récolterons 10 à 20 kilos de miel par ruche cet été. » Ce sera également l’occasion d’organiser nombre d’activités autour de la récolte, notamment avec les enfants du périscolaire et les seniors.

« Prochainement, un concours d’étiquettes sera lancé », ajoute Monique Eychenne, qui conclut en paraphrasant l’astronaute Neil Armstrong : « C’est un petit pas pour la commune, mais un grand pas pour la protection des abeilles ! » GI.M.